Les summerschools 2020 de l'extrème!

 Voici la nouvelle SummerSchool de Genopolys qui accueille les enfants du personnel CNRS, de l’Inserm et de l’Université de Montpellier. Cette année encore, les enfants ont eu l’occasion de découvrir un tout nouveau sujet : la vie des extrêmes. Ce projet a pour but de faire comprendre aux enfants les contraintes de certains environnements et les adaptations que présentent les espèces qui y vivent. Il met également en avant la biodiversité tout en sensibilisant à la situation planétaire actuelle.

Les enfants ont pu s’appuyer sur un carnet pour suivre la semaine et en garder des traces.

Dans le cadre d’une recherche sur l’impact de l'apprentissage par le jeu, les enfants ont répondu à des questionnaires via l’application Plickers en début et en fin de séquence pour que nous puissions évaluer ce qui a été le mieux retenu au cours des activités.

 

 

Les activités autour du vivant 
Pour commencer la semaine, les enfants se sont interrogés sur le vivant. Ils ont été amenés à observer au microscope optique des cellules végétales et animales à travers de l’oignon rouge et des prélèvements buccaux. Avec ces activités, ils ont pu découvrir l’utilisation du microscope optique et la structure générale des cellules eucaryotes.

 

Introduction aux environnements extrêmes 
Par le biais d’une discussion, les enfants ont pu mettre en évidence les différents environnements de notre planète et tout particulièrement les milieux extrêmes. Cette introduction nous a ainsi permis d’amener notre sujet.

 

La résistance de nos bactéries
Afin d’illustrer la vie dans les milieux extrêmes et de faire une démarche scientifique, nous avons mis en place avec les enfants une expérience sur la semaine. Pour cela, les enfants ont craché dans cinq boîtes de pétri recouvertes de gélose. Ces cinq boîtes ont été placées dans différents environnements qui simulent des conditions extrêmes. Il y avait une boîte témoin à température constante (20°C), une boite dans le frigo (3°C), une boite sous un couvercle en plastique dehors (30-45°C), une boite dans laquelle ils ont versé du jus de citron (acidité) et une dernière dans laquelle ils ont ajouté de l’eau très salée (275 g de sel par litre, soit une salinité équivalente à la Mer Morte).

Les enfants regardaient l’évolution des colonies de bactérie tout au long de la semaine en prenant des notes dans leur carnet d’activité.

Le pH 
Pour le pH nous avions prévu plusieurs activités. Pour commencer, nous avons mis en place un jeu de piste en deux parties, la première servant à intégrer la notion de ce qu’est le pH, et la deuxième permettant de découvrir les espèces pouvant vivre dans des milieux très acides ou très basiques. Cette deuxième partie consistait à trouver des indices qui permettaient d’ouvrir des coffres tout en résolvant des énigmes qui leur permettaient d’en apprendre plus sur les certaines espèces qui peuvent se développer dans des environnements aux pH extrêmes. C’est par exemple le cas d’Acidiphilium bacteria, une bactérie acidophile qui vit dans la Laguna Caliente, un lac volcanique du Costa Rica. L’autre exemple que nous avons mis en avant est celui des poissons du genre Alcolapia qui se développent dans les lacs basiques Natron et Magadi en Tanzanie et au Kenya.

De retour au laboratoire nous avons testé le pH de différents produits grâce à du jus de chou rouge. Les enfant ont donc pu observer le changement de couleur selon le pH des produits lorsqu’ils se mélangent au jus de chou rouge.

Les abysses
Pour étudier les abysses nous avons voulu mettre les enfants en immersion. Pour cela une première salle a été prévue sous forme d’exposition montrant quelques espèces avec un descriptif et organisée selon la profondeur où elles vivent. Par la suite, une deuxième salle permettait la découverte de la luminescence avec une expérience de chimiluminescence mais également une activité de peinture fluorescente corporelle qui a émerveillé les enfants ! La troisième partie était un jeu de piste qui, à travers la découverte et la résolution d’énigmes, emmène les enfants à apprendre et comprendre des notions comme la pression.

De retour au laboratoire nous leur avons montré une expérience sur la luminescence et expliqué les différentes catégories.

L’Antarctique  
Pour étudier l’Antarctique un jeux de piste a également été mis en place. Entre découverte de la Terre Adélie et de ses bases, de l’histoire de la découverte, de la géologie… Les enfants ont pu comprendre les contraintes du milieux en allant chercher des indices dans de la glace ou en écoutant le vent. Tout cela rythmé par des activités interactives !

De retour au laboratoire les enfants se sont posés des questions sur la fonte des glaces et l’impact des deux pôles sur le niveau des océans tout en suivant une démarche scientifique dans le but de créer un poster.

Les halophiles
Pour illustrer les milieux salés nous avons pris l'exemple de la Mer Morte et avons mis en évidence sa salinité. A travers une expérience, les enfants ont été amenés à recréer 5 mers et océans de notre planète, comparant ainsi leur salinité. Les enfants devaient peser le sel et mettre de l’eau dans des récipients. Grâce à cette expérience, ils ont pu se rendre compte de la salinité exceptionnelle de la Mer Morte avec une concentration en sel de 275 grammes par litre ! Pour comparer, la mer Méditerranée comprend 37 grammes de sel par litre d’eau seulement !

Nous avons ensuite continué sous forme d’une discussion interactive pour expliquer l’apparition de la Mer Morte ainsi que les espèces pouvant y vivre notamment avec l’exemple d’une archée Haloarcula marismortui . Pour finir, nous avons regardé un documentaire pour illustrer un peu plus nos propos.

 

Les tardigrades
Pour étudier les tardigrades nous avons également fait un jeu de piste divisé en plusieurs salles représentants plusieurs milieux (Antarctique, abysses, forêts, espace). Le but étant de mettre en évidence la diversité d’espèces de tardigrades, leur répartition cosmopolite et leur résistance !

De retour au laboratoire nous avons eu la chance d'accueillir une chercheuse de l’Université de Montpellier (Myriam Richaud) travaillant sur les tardigrades. Elle nous a également fourni des tardigrades pour nos observations au microscope optique et à la loupe binoculaire.

Nous avons également pu aller observer des tardigrades au microscope électronique à balayage et à transmission grâce à Chantal ingénieure de recherche à l’INM. Les enfants ont pu manipuler et prendre leurs propres photos sous sa tutelle.

Dernier jour
Pour le dernier jour, les enfants ont pu choisir un thème à présenter à leurs parents et ont également pu faire des expériences devant ces derniers ! Du pH à la luminescence en passant par la salinité des océans, les enfants ont pu présenter leur travail à travers un exercice oral de synthèse et de remobilisation des connaissances. 

Bravo à nos jeunes chercheurs !

--> Trois semaines, trois vidéos, 15 enfants et un tour du monde des milieux extrêmes 👩‍🔬🤩🌍🌋😃🌎

Semaine 1 : https://www.youtube.com/watch?v=hf087mDOP-U&t
Semaine 2 : https://www.youtube.com/watch?v=jG6qj0tyDvM
Semaine 3 : https://www.youtube.com/watch?v=CpYJAqpr58k

 

et à notre équipe de médiatrices scientifiques !

Ambre Renault (étudiante en L2 images et animations didactiques ou documentaires, Paris)
Lara Montigny (étudiante en M1 Médiation scientifique ACCES, Montpellier)
Marie Péquignot (chercheuse Inserm et médiatrice scientifique, Montpellier)
Magali Kitzmann (chercheuse CNRS et responsable culture scientifique, Montpellier)
Constance Hanse (étudiante en L3 Ecologie, Biologie des Organismes, Montpellier)

 

Création du projet : Constance Hanse et Lara Montigny avec l'aide artistique de Ambre Renault
Animation : Constance Hanse, Magali Kitzmann, Lara Montigny et Marie Péquignot
Article écrit par : Constance Hanse et Lara Montigny

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