La Paléo Summerschool 2023 !

Avec des activités et animations ludiques, les enfants ont pu se glisser dans la peau d’un petit paléontologue en herbe, tout en apprenant : ils ont été équipés d’un “Carnet de labo” comme des chercheurs, afin de noter toutes leurs observations de la semaine et ainsi garder une trace écrite. Le dernier jour, ils se sont essayés à la médiation, en présentant à leurs parents, ce qu’ils avaient découvert pendant la semaine.

Chaque demi-journée reposait sur un thème, et ils étaient variés ! Des fossiles aux extinctions de masse, en passant par l’histoire de la lignée humaine, les enfants n'avaient pas le temps de s’ennuyer.
La première séance permettait de poser les bases de la paléontologie et de l'échelle des temps en jeu. Sur les 4,6 milliards d'années qui nous séparent de la formation de la Terre, beaucoup d'événements se sont produits. Nous avons alors reproduit l’histoire de la Terre sur une frise de 9 mètres afin de mieux réaliser son ampleur. Les enfants ont essayé de dater sur cette frise l'apparition de la vie, l’âge des premiers fossiles, la sortie des eaux des plantes, puis des tétrapodes, l’apparition des dinosaures, mais aussi leur disparition, ou encore l’apparition très tardive des humains. Ils ont pu se rendre compte que la majorité des grands événements du vivant sont beaucoup plus vieux que ce qu’ils auraient pu penser et mais arrivaient en fait très tard dans l’histoire de la Terre. Nous avons également posé avec eux les bases de la stratigraphie.

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La seconde séance portrait sur les fossiles, objet principal de la paléontologie. Grâce à un accès à la collection Damais, ils ont pu découvrir et manipuler une collection unique et très diversifiée de fossiles : ammonites, trilobites, belemnites, huîtres, éponges, rudistes, coquillages, ossements de mammifères, empreintes de reptiles mammaliens, écailles de pommes de pin, feuilles, poissons, vertèbre d’ours des cavernes ou encore moulage de dent Tyrannosaurus rex. Les enfants avaient de quoi se rendre compte qu’il n’y avait pas seulement les dinosaures qui ont vécu dans le passé, mais tout un tas d’autres organismes moins médiatiques. Ils ont pu s'entraîner à réaliser de véritables dessins scientifiques de fossiles. Puis la séance s’est conclue sur la formation de ces fossiles avec la réalisation de moulages en plâtre, chaque enfant choisissant celui avec lequel il repartirait à la fin de la Summerschool. Un grand merci à Maëva Orliac et Anne-Lise Charruault, de l’ISEM, pour le prêt de magnifiques moules de qualité recherche.

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Une fois que nous sommes familiarisés avec les fossiles, la troisième séance nous a permis d’en connaître plus sur ce que nous disent les fossiles. Lorsque l’on trouve plusieurs fossiles, nous pouvons déterminer assez précisément de quel type d’environnement ils sont issus, on appelle cela les paléoenvironnements. Par exemple, si on retrouve des fossiles de trilobites, d’oursins, de coraux et d'huîtres, on peut estimer qu’ils vivaient à l’époque dans un environnement marin peu profond. À l’inverse, si l’on retrouve une dent de T.rex, des écailles de pommes de pins fossilisées et un petit insecte pris dans l’ambre, on peut déduire qu’ils vivaient à l’époque dans une forêt. Les enfants ont aussi appris que l’on n’utilisait pas seulement les animaux pour retrouver les paléoenvironnements de l'époque, mais surtout les végétaux, grâce au pollen. Les grains de pollen sont très résistants au passage du temps, en plus de permettre d’identifier les plantes les unes par rapport aux autres. Ce sont donc d'excellents fossiles pour nous informer sur le type de végétation d’une époque. Nous sommes donc allés à l’Institut des Neurosciences de Montpellier (INM) pour en observer au microscope électronique à Balayage. Un grand merci à Chantal Cazevieille de la plateforme COMET pour son accueil toujours aussi chaleureux !

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Lors de la quatrième séance, nous nous sommes penchés sur les extinctions de masse, ou crises biologiques. Ces périodes où la vie sur Terre s’est retrouvée en difficulté en raison d’un nombre inhabituellement élevé de disparition d'espèces. Nous nous sommes concentrés sur la plus grande crise biologique de l’histoire du vivant, il y a 251 millions d’années et sur la crise qui a vu disparaître les dinosaures non-aviens il y a 66 millions d’années. On parle de dinosaures non-aviens car les enfants ont découvert que les dinosaures n’ont pas disparu ! Il reste encore aujourd’hui des descendants de ce groupe emblématique, les oiseaux ! Donc on parle bien de la disparition des dinosaures non-aviens. Ils se sont éteints pour plusieurs raisons : des changements de température et du niveau de l’océan, du volcanisme intense en Inde et une météorite de 10 km de large venant s'écraser au Mexique par-dessus le marché.

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Pour la cinquième séance, comment parler de paléontologie sans parler d’évolution ? Les enfants se sont alors demandé comment les êtres vivants pouvaient changer au fil du temps. Une première activité présentant les phalènes du bouleau a permis d’illustrer cela en simulant dans un jeu un cas réel. Ce petit papillon vit sur le tronc des bouleaux, lui-même blanc, il se camoufle donc parfaitement. Mais il existe également des phalènes noir, toujours de la même espèce, qui ne sont donc pas camouflés lorsqu’ils sont sur leur arbre favori. Mais les mésanges qui mangent ces petits papillons se moquent de la couleur de ces derniers, elles attrapent le premier qu’elles voient. Les papillons noirs se font donc davantage manger, et ont moins de chances de se reproduire. Mais pendant la révolution industrielle, en Angleterre, la pollution est venue recouvrir de suie les troncs blancs dans les villes et autour. Le mécanisme s’est alors inversé, la couleur noire est devenue un avantage, et les populations de phalènes sont devenues majoritairement noires car les blancs se faisaient plus manger. C’est l’adaptation à son environnement qui crée une sélection naturelle et fait évoluer les populations. En deuxième partie de séance, nous nous sommes penchés sur ce qu’est une adaptation et à quoi elles peuvent servir. Parmi une multitude d'exemples, nous avons vu celui des poumons pour respirer sur terre, des poils pour garder sa chaleur, ou encore les grandes oreilles des éléphants pour l’évacuer cette fois-ci.

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Cette dernière et sixième séance termine sur des temps plus récents et sur notre histoire ! L’histoire de la lignée humaine depuis la séparation du dernier ancêtre commun avec le chimpanzé a été reconstruite par les enfants eux-mêmes. Par groupes et à partir de faux rapports de fouilles de véritables découvertes paléoanthropologiques, les enfants ont endossé le rôle d’équipes de chercheurs à l’origine de ces découvertes majeures : la découverte d’ossements de Toumaï, de Lucy, d’homo habilis et d’homo sapiens, ainsi que d’outils façonnés en pierre. Ils ont ensuite mis en commun leur découverte et reconstruit l’histoire de la lignée humaine, qui ne pouvait être comprise que quand les équipes partagent leurs découvertes.

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Le dernier jour était consacré à la présentation devant les parents. Les enfants ont préparé leur présentation le matin, seuls ou en groupes selon leur envie, en refaisant éventuellement une expérience vue durant la semaine. Après quelques essais et répétitions en conditions réelles, ils ont présenté leurs découvertes à leurs parents. La journée s'est ensuite terminée par la remise du diplôme de paléontologue en herbe de Genopolys et un goûter clôturant cette PaléoSummerschool 2023.

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La mise en place de cette PaléoSummerschool avait été confiée à Guillaume Damais, étudiant en Master 2 MEDIACCES de l’Université de Montpellier, dont c’était le sujet de stage. Il a donc travaillé la bibliographie, imaginé les ateliers, créé les supports, fait les tests de chaque séance en amont de la Summerschool dans des classes de primaires et animé les séances. Il a été accompagné dans ce travail par l’ensemble de l’équipe de Genopolys, dont Noé Bastard, étudiant en M1 Communication et Culture Scientifiques et Techniques de l’Université de Grenoble-Alpes. Un grand merci aux institutrices Mme.Breton (CE2-CM1), Mme.Bonaric (CM1-CM2), Mme.Merle (CM1) et Mme.Chaptal (CM1-CM2) et à leurs élèves pour avoir participé aux tests des séances. De nouveau un grand merci à Maeva Orliac et Anne-Lise Charruault de l’Institut des Sciences de l'Évolution de Montpellier pour le support scientifique et le prêt des moules. Nous remercions également Chantal Cazevieille de l'Institut des Neurosciences de Montpellier pour son accueil et l’accès au microscope électronique. Enfin, merci Agatha, Axel, Camille, Faustine, Gaia, Gary, Laure, Leila, Lily, Lina, Nathan, Pierre, Raphaël, Sasha et Suzanne pour avoir participé avec brio à cette Summerschool, et à leurs parents pour leurs confiances.

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