16 juin 2022 | Activités, Archives

Speeding arrow : le poulet : si différent ? Si proche !

15 ans et +

Élève

Sandrine Faure est chercheuse CNRS, Pascal de Santa Barbara est chercheur Inserm, ils co-dirigent l’équipe dans laquelle Salomé Ruiz-Demoulin est stagiaire de Master 2. Après la maintenant traditionnelle présentation des parcours de chacun, ils font découvrir aux lycéens l’un des modèles utilisés dans le laboratoire : le poulet, organisme ovipare comme le poisson, mais à fécondation interne. Nous croyons tous connaitre cet animal domestique, mais grâce à eux, les élèves le découvrent avec des yeux neufs. Ils apprennent par exemple avec surprise que lors de la fécondation, c’est tout le chapelet d’œufs à différents stades de maturation (sauf les tout derniers) qui sont fécondés, que l’embryon a déjà 1 jour de développement au moment de la ponte et qu’il forme un tout petit disque de cellules déjà visible sur la surface du jaune de l’œuf.

Crédits Muriel Asari 
Crédits Marie Péquignot 

Puis, la séance d’observation proprement dite commence, avec la distribution aux élèves d’embryons disséqués et fixés de différents stades de développement et de planches anatomiques montées par l’équipe. Sandrine, Salomé, aidées de Marie, Muriel et Pierre, passent parmi les élèves pour répondre aux questions, attirer leur attention sur la taille de la vascularisation d’un stade à l’autre, les conseiller sur la prise de photos ou de vidéos … Avant de les rejoindre, Pascal prépare les embryons vivants encore dans leurs œufs : en effet, ils ont mis à incuber puis délicatement ouvert, en amont de la séance, des œufs aux stades 3,5 jours, 4,5 jours et 6,5 jours. Les petits embryons sont bien visibles, entourés de leurs vaisseaux qui recouvrent de plus en plus le jaune sur lequel ils sont posés. Les plus développés ont le plus de succès, les lycéens sont surpris devant leurs énormes yeux et surtout guettent les mouvements bien visibles des tout petits membres, qui ressemblent très fortement à des bras et des jambes à ce stade !

Crédits Muriel Asari
Crédits Muriel Asari
Crédits Marie Péquignot
Crédits Marie Péquignot

La séance de présentation de la recherche se fait à 3 voix. Sandrine présente leurs recherches sur l’une des maladies sur lesquelles ils travaillent : la maladie de Hirschsprung, une maladie du nouveau-né due à une absence d’innervation de la dernière portion du colon. Salomé détaille plus précisément la technique d’une des expériences qu’elle fait pour induire la maladie. L’embryon de poulet est un excellent modèle pour travailler sur cette maladie, comme le montre Sandrine, qui présente comment leurs travaux sur cet organisme aboutiront à des avancées importantes dans la prise en charge des bébés malades. Mais ces travaux sur l’embryon de poulet ne se font pas n’importe comment : Pascal explique aux jeunes toutes les réglementations sur l’expérimentation animale auxquelles ils sont soumis.

Les élèves ressortent très surpris de la proximité entre l’humain et cet animal, qu’ils ne verront plus jamais de la même façon !

Merci à Sandrine, Pascal et Salomé pour ces belles découvertes !

Translate