Speeding arrow : notre premier vivipare, la souris !

Frédéric Michon est chercheur Inserm et dirige l’équipe Œil à l’Institut des Neurosciences. Alison Kuony est chercheuse post-doctorante (non statutaire avec un doctorat ès Sciences donc) dans son équipe.

Selon la tradition de l’atelier Développement, ils présentent leur parcours d’études et de carrière, puis les différents stades de développement que les lycéens pourront observer ce jour. En plus des stades où l’on reconnait déjà la future souris, les élèves pourront observer des stades précoces (2 cellules à blastocystes), très compliqués à obtenir, et ce grâce à Anne Sutter et Coline Daubard, de Biocampus.

Après la également traditionnelle distribution des documents pédagogiques dont les planches anatomiques, l’excitation monte d’un cran : Frédéric et Alison, aidés de Marie et Pierre, distribuent les lames avec les stades précoces à observer au microscope, et les boites contenant les embryons plus âgés, et les observations commencent.

Alison petit flou

Les élèves comparent les stades précoces de la souris à ceux du poisson. Les 2 premières cellules de l’embryon de souris sont déjà différentes : l’une se divise avant l’autre, l’embryon passe donc par un stade 3 cellules, contrairement à l’embryon de poisson, où toutes les premières divisions cellulaires sont simultanées. Similaire au poisson en revanche, les cellules se divisent, mais l’embryon ne change pas de taille durant plusieurs jours. Dans les stades plus âgés, les élèves observent de près les futurs doigts, la minuscule queue, le museau avec le début des moustaches.

souris doc péda petit flou

La séance de conférence commence par un tour de tous les modèles animaux existant, avec leurs avantages et leurs inconvénients, les contraintes éthiques associées, mais aussi leurs similitudes, en particulier à certains stades du développement embryonnaire. Puis Frédéric se lance sur l’œil, sujet de prédilection de son équipe, en montrant tout d’abord sa diversité dans l’évolution (forme de l’œil, vision des couleurs, vision binoculaire) selon les espèces. Il présente ensuite le travail d’une partie de l’équipe, sur les larmes et leur effet protecteur de la cornée, le tissu transparent à l’avant de l’œil.

séminaire FM petit

Si les larmes sont en trop petite quantité, ou s’évaporent anormalement vite, la cornée devient blanche et la vue est troublée, puis impossible. Frédéric et Alison, avec leurs collègues, utilisent la souris comme modèle pour comprendre les causes des défauts de larmes, et pour mettre au point des thérapies.

Merci à tous les deux pour la découverte de cet animal-modèle si commun, mais si peu connu réellement !

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